Élégie à Michel-Ange

Élégie à Michel-Ange

Aux yeux de Michel-Ange, sa carrière ne fut qu’une suite d’échecs – œuvres manquées, inachevées ou détruites. Au fil de sa correspondance, il ne cesse de maudire un travail qui le condamne à la solitude et l’empêche de vivre. Et ce ne sera qu’à l’approche de ses soixante ans qu’une explosion affective viendra l’arracher à son œuvre : le vieil homme, alors, se consumera pour des jeunes gens qui se refuseront à lui – ou l’utiliseront. Et quand il se remettra à la tâche, s’épuisant jusqu’à son dernier souffle sur le chantier de Saint‑Pierre, ce sera comme un mort vivant.

Comme si, par son labeur acharné, ce personnage torturé, impossible, et brûlant, n’avait fait que rechercher, vainement, l’amour des hommes ou de Dieu.

Entre mythe et réalité, lyrisme et méditation, ponctuée par ses poésies et ses œuvres de pierre (photographiées par Marie-Françoise Plissart), sa vie se livre ici telle que l’aurait racontée son dernier amour.


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Presse : 

« Il y a une qualité d’écriture qui s’autorise à imaginer  mais s’interdit des fantaisies et dont le rendu sonne juste. »
Jack Keguenne, Le Carnet et les instants, 2008

« Si Elégie à Michel-Ange, le travail à quatre mains de la romancière Sandrine Willems et de la photographe Marie-Françoise Plissart, est un livre singulier, pour ne pas dire exceptionnel, c’est aussi parce que ce livre, en plus de trouver des solutions originales à des problèmes très anciens, intègre aussi une réflexion sur les questions fondamentales entre photographie et fiction dans le domaine du texte romanesque. (…)
Cette quête d’une voix, plus particulièrement d’une voix d’autrui car la voix narrative dans les textes de Willems n’est jamais autobiographique, est une tentative de s’approcher à travers la langue écrite de ce qu’il y a de plus insaisissable, de plus éphémère, de plus fragile dans la communication humaine. »
Jan Baetens, Visible n°3, 2008

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