Nietzsche et les oiseaux

Nietzsche et les oiseaux

Les mois qui précédaient, j’avais été, je pense, étonnamment intelligent. Et d’un coup j’étais devenu redoutablement bête. Mais quelle douceur dans cette profonde bêtise, que n’atteindront jamais les bêtes : avoir un crâne d’homme, et ne plus s’en servir ; ne plus être qu’un corps, vibrant d’amour, riant de rien, et s’enivrant d’eau claire ; boire au lieu de manger, rêver au lieu de dormir, découvrir enfin la légèreté ; et tout au bout, peut-être, retrouver des ailes.