Les mois qui précédaient, j’avais été, je pense, étonnamment intelligent. Et d’un coup j’étais devenu redoutablement bête. Mais quelle douceur dans cette profonde bêtise, que n’atteindront jamais les bêtes : avoir un crâne d’homme, et ne plus s’en servir ; ne plus être qu’un corps, vibrant d’amour, riant de rien, et s’enivrant d’eau claire ; boire au lieu de manger, rêver au lieu de dormir, découvrir enfin la légèreté ; et tout au bout, peut-être, retrouver des ailes.