Le sourire de Bérénice

Le sourire de Bérénice

En l’histoire de celle qui inspira Racine, la réalité excède la fiction : descendante de ces Hérodes qu’évoquent les Évangiles, épouse de son oncle et maîtresse de son frère, puis du Romain qui saccagea Jérusalem, cette princesse juive fut d’emblée objet de scandale. De treize ans plus âgée que son amant Titus, voyageant avec lui des mythes de l’Égypte aux fastes de Pompéi, emmenée à Rome pour y être épousée, puis répudiée sous les pressions de ses ennemis, Bérénice, après plusieurs années de pleurs, revint à Titus, lorsque celui‑ci devint empereur – et il ne daigna pas seulement la recevoir. D’elle on ne sait alors plus rien, sinon qu’elle mourut juste après cette trahison, l’année même où le Vésuve entra en éruption – pour la venger, peut‑être, ou la tuer.

Mais sur les cendres de la grande Histoire, s’élève ici le chant d’un petit scribe égyptien, restituant les souffrances et les joies de la princesse qu’il aima.


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Presse :

« Les livres de Sandrine Willems sont toujours empreints d’une atmosphère atemporelle et intime. Ce sont des dialogues noués avec des êtres d’élection, qu’ils soient hommes, bêtes ou dieux. Le Sourire de Bérénice rapporte la vie de la princesse juive qui inspira Racine : la mémoire n’a retenu que l’argument d’une tragédie exemplaire. Sandrine Willems a choisi d’en embrasser le destin, l’imagination et l’intuition venant combler poétiquement les lacunes de l’Histoire.  (…) Le Sourire de Bérénice a la grâce et le charme des fresques antiques. »

Jean-Didier Wagneur – Libération – 1er juillet 2004

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